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Son compressé : attention à la fatigue auditive !

Omniprésent, le son compressé n’affecte pas seulement la qualité d’écoute, il a aussi des effets négatifs sur notre santé ! C’est ce que vient de démontrer une récente étude.

Radio, TV, téléphone, internet, concerts, jeux vidéos, lecteur MP3… Le son compressé est partout ! Si, pour les mélomanes, il s’agit là d’un procédé qui nuit à la qualité de la musique, c’est aussi, pour certains spécialistes, une pratique qui a des conséquences négatives sur notre santé.

Une compression omniprésente

Mais pour bien comprendre de quoi l’on parle, un peu de pédagogie et d’histoire s’imposent. Apparue dans les années 1960, c’est dans les années 1980 que la compression du son va véritablement se développer, notamment pour permettre d’écouter de la musique dans des environnements bruyants, comme la rue ou les transports en commun. Nous sommes, rappelons-le, à l’époque des premiers baladeurs et casques audio.

En supprimant les écarts entre les sons forts et les sons faibles, la compression, réalisée en studio, relève donc les niveaux sonores, plaçant le son au-dessus du bruit ambiant. La publicité télévisée ne va pas tarder à s’emparer du procédé, suivie de la radio, du téléphone, etc.

Ainsi compressés, les sons qui nous environnent ne comportent plus aucune pause. « On perd ces respirations naturelles, ces ruptures nécessaires au repos de l’oreille et du cerveau. On perd aussi la perception des nuances fines », déplore, dans Le Figaro, Christian Hugonnet, ingénieur acousticien et président-fondateur de la Semaine du son de l’Unesco.

Cette omniprésence de la compression est d’autant plus problématique qu’elle n’est pas sans effet sur notre santé, comme vient de le démontrer une équipe de chercheurs emmenée par Paul Avan, professeur de biophysique à l’université Clermont Auvergne et directeur du Centre de recherche et d’innovation en audiologie humaine, à l’Institut de l’Audition.

Une expérience sur des cochons d’Inde

Après avoir fait écouter durant quatre heures, et à un niveau équivalent à celui d’une discothèque, une chanson compressée de la chanteuse britannique Adèle à des cochons d’Inde, dont la particularité est d’avoir la même sensibilité auditive que les humains, il a été constaté une diminution de leurs réflexes protecteurs (la contraction de muscles de l’oreille interne, afin d’atténuer les sons qui rentrent) pendant environ une semaine.
En cause : la fatigue auditive générée par la musique compressée.

« Cela laisse supposer une atteinte des neurones qui contrôlent ces minuscules muscles », observe Paul Avan, toujours dans Le Figaro.

Dès lors, comment faire pour se prémunir de tels effets, dans un environnement aussi dominé par les sons compressés que le nôtre ?
Pas de solution miracle, mais du bon sens.

À savoir : diminuer le volume de ses appareils ou s’éloigner des écrans. Face à ce phénomène, l’Unesco envisage, par ailleurs, de créer un label de qualité sonore, avec l’aide de l’éditeur Universal et de l’Institut de recherche et coordination acoustique/musique (Ircam).


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