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L’apnée du sommeil, un manque d’air à prendre très au sérieux !

Ces pauses respiratoires fréquentes et prolongées, survenant la nuit, ne sont pas sans conséquences sur la santé. Elles dégradent la qualité de vie de celles et ceux qui en sont atteints et augmentent leur risque de maladies cardiovasculaires.

Une affection insidieuse

Le Syndrome d’Apnées-Hypopnées Obstructives du Sommeil (SAHOS) se caractérise par des pauses de respiration d’au moins 10 secondes se produisant au moins 5 fois par heure de sommeil. Elles sont dues au fait que l’air passe difficilement dans le pharynx, provoquant des vibrations à l’origine de ronflements. Ces interruptions provoquent des « micro-éveils » permettant au dormeur de reprendre sa respiration, mais dont il n’a pas conscience. Elles entraînent une baisse d’oxygénation du sang, le cœur devant alors travailler anormalement fort pour essayer de mobiliser toutes les réserves du corps en oxygène.

Vieillissement et surpoids, les principaux facteurs de risques

70 % des personnes ayant un SAHOS sont en surpoids. L’infiltration graisseuse des tissus autour du pharynx favorise l’obstruction des voies aériennes supérieures au cours du sommeil.

Ces apnées affectent environ 30 % des personnes de plus de 65 ans, les hommes deux fois plus que les femmes. Le vieillissement est en effet associé à une perte de tonicité des muscles des voies aériennes supérieures. Des problèmes ORL, des anomalies de taille et de position de la mâchoire peuvent également être la cause de ces apnées, tout comme de grosses amygdales ou une hypertrophie des végétations chez les enfants. La consommation d’alcool, de tabac, la prise de somnifères avant le coucher, les maladies respiratoires, cardiovasculaires ou le fait de dormir sur le dos vont aussi favoriser la survenue d’apnées.

À terme, les apnées du sommeil augmentent la mortalité

Privée d’une bonne qualité de sommeil, la personne atteinte de SAHOS somnole fréquemment dans la journée, présente des troubles de la mémoire, de la concentration, de l’humeur. Sa baisse de vigilance augmente le risque d’accidents de voiture, domestiques ou du travail. À long terme, s’il n’est pas pris en charge, le syndrome d’apnées du sommeil accroît le risque de survenue de troubles cardiovasculaires et métaboliques : hypertension artérielle. maladies cardiovasculaires, troubles du rythme cardiaque, accidents vasculaires cérébraux (AVC), athérosclérose (dépôts de plaques d’athérome sur la paroi des artères) et infarctus, exposant le patient à un risque de décès prématuré.

Un enregistrement du sommeil pour confirmer le diagnostic

Les personnes qui souffrent d’apnées du sommeil se plaignent de somnolence pendant la journée, de maux de tête en se levant, de réveils en sursaut au cours de la nuit, de sueurs nocturnes, de devoir se lever fréquemment la nuit pour uriner, d’irritabilité et d’agressivité, voire d’épisodes dépressifs.

Ce sont souvent de gros ronfleurs. Le plus souvent, c’est le conjoint du patient qui s’inquiète des apnées observées pendant le sommeil.

Devant des symptômes qui évoquent un SAHOS, seul un enregistrement du sommeil visant à identifier et mesurer le nombre d’apnées ou d’hypopnées peut confirmer le diagnostic et permettre un traitement adapté.

Des traitements efficaces mais contraignants

Le traitement de référence est la ventilation nocturne en pression positive continue (PPC) qui maintient les voies respiratoires ouvertes.

Pendant la nuit, de l’air sous pression est insufflé à l’aide d’un masque posé sur le nez. L’amélioration de la qualité de vie est en général très importante et survient en quelques semaines. En association avec cette ventilation, des médicaments peuvent être prescrits pour en améliorer l’efficacité.

Parfois, le traitement consiste à équiper le dormeur avec un dispositif à placer dans la bouche pendant le sommeil (orthèse d’avancée mandibulaire). Dans de rares cas, une prise en charge chirurgicale peut être proposée à des patients qui présentent des anomalies anatomiques majeures, comme de très grosses amygdales ou une mâchoire inférieure reculée.


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