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Centre de Ressource Lyon

Centre de Ressource Lyon

« Il n’existe pas un, mais plusieurs cancers du sein »

Le cancer du sein représente un parcours du combattant pour les femmes qui en sont atteintes. À la tête du Centre Ressource Lyon, le docteur Christelle Besnard-Charvet revient sur sa prévalence, sa prise en charge et l’importance de l’accompagnement des patientes.

Docteur Christelle Besnard-Charvet, gynécologue et Présidente de l’association Centre Ressource Lyon

Combien de femmes sont-elles atteintes chaque année d’un cancer du sein en France ?

Tous les ans, 58 à 59 000 cas sont diagnostiqués dans notre pays. Bien que le cancer du sein représente la première cause de mortalité par cancer chez la femme, avec 12 000 décès par an, c’est un cancer de très bon pronostic, puisque 90 % des femmes n’ont pas de récidive dans les cinq ans qui suivent leur diagnostic.

En moyenne, ce cancer survient autour de 60 ans, d’où la mise en place d’un dépistage organisé entre 50 et 74 ans, qui consiste en une mammographie tous les deux ans, remboursée par l’Assurance maladie. Mais il arrive qu’il touche des femmes jeunes et des femmes très âgées. On observe d’ailleurs aujourd’hui une légère augmentation du nombre de cancers du sein chez les femmes de moins de 50 ans.

Quels sont les signes qui doivent être pris au sérieux ?

En principe, le cancer du sein a pour particularité, de ne pas être douloureux. C’est pourquoi les femmes doivent être vigilantes à certains signes.

À savoir : une boule dans le sein qui persiste après les règles, des signes d’inflammation comme une rougeur, un écoulement du mamelon, surtout s’il est sanglant, ou encore des changements cutanés, comme des rides, un mamelon qui se rétracte ou qui démange. Dans tous ces cas, il faut consulter.

Quelle est la prise en charge du cancer du sein ?

Elle est multiple, car il n’y a pas un cancer du sein, mais plusieurs types de cancers du sein (les cellules cancéreuses ne sont pas les mêmes selon les personnes).

Le traitement classique consiste en de la chirurgie, suivi éventuellement d’une chimiothérapie et quasi toujours d’une radiothérapie, en fonction des facteurs de risque.

En cas de cancer avec des récepteurs à hormones (80 % des cancers du sein), il peut aussi y avoir de l’hormonothérapie, qui consiste à stopper la sécrétion d’hormones. Il existe également des thérapies ciblées contre les cancers présentant des récepteurs de protéines HER2. Tout cela se décide à l’issue de la biopsie de la tumeur, voire de la première intervention chirurgicale, qui va permettre d’analyser le ganglion sous le bras, qu’on appelle le ganglion sentinelle.

Quels sont les effets secondaires de tous ces traitements ?

Les femmes vivent tout d’abord un choc psychologique : alors qu’elles n’avaient absolument pas mal, on leur apprend qu’elles ont un cancer du sein, qui va donner lieu à un parcours du combattant fait d’inquiétude et d’effets indésirables. Car tous ces traitements laissent des séquelles.

La chirurgie entraîne une cicatrice qui peut être gênante, et la mastectomie crée un déséquilibre causant des douleurs dans le dos et dans les épaules.

La radiothérapie, elle, peut rétracter le sein irradié et provoquer une inflammation.

Avec la chimiothérapie, les patientes doivent faire face à la chute des cheveux, des poils et bien souvent des ongles, mais également à des troubles digestifs, de la fatigue, des fourmis dans les mains ou des douleurs sous la plante des pieds et dans la paume des mains.

Quant à l’hormonothérapie, elle a pour effet d’accentuer les symptômes de la ménopause : bouffées de chaleur, douleurs articulaires, troubles de l’humeur, etc.

Tous ces symptômes sont durs à vivre pour les patientes, et les associations telles que la nôtre sont là pour les aider à les surmonter.

Justement, comment accompagnez-vous les femmes atteintes d’un cancer du sein dans le Centre Ressource Lyon que vous présidez ?

Notre rôle est de s’occuper de la qualité de vie des personnes atteintes de cancer et de leurs proches, que ce soit pendant la prise en charge ou après, car des séquelles physiques ou psychiques peuvent perdurer pendant des années dans le cas du cancer du sein.

Pour cela, nous proposons une trentaine d’activités. Il peut s’agir, par exemple, de pratiques psychocorporelles (yoga, réflexologie plantaire, etc.), d’ateliers nutrition ou mémoire (pour résoudre les troubles de la concentration liés au brouillard post-chimiothérapie), d’accompagnement social, de coaching (pour reprendre confiance en soi), et d’activités physiques adaptées, comme la marche nordique. Cette activité a d’ailleurs été soutenue par l’ADPS pendant la RandoRose de Morancé. En arrivant au Centre Ressource Lyon, les femmes sont souvent tristes et en manque de confiance en elles, et elles en ressortent la tête haute.

Le Centre Ressource Lyon

Ouvert en 2019, le Centre Ressource Lyon est l’un des neuf Centres Ressource existant en France, les autres se trouvant à Aix-en-Provence, Lafrançaise, Marseille, Montélimar, Reims, Saint-Avold, Gap et Charleville-Mézières.
Sa vocation est d’améliorer le bien-être et la qualité de vie des personnes touchées par le cancer et de leur entourage.
Chaque mois, ses 90 bénévoles accueillent 70 bénéficiaires. et depuis janvier, il a déjà proposé plus de 2 100 séances d’activités individuelles ou collectives.

Rand Rose Lyon

L’ADPS soutient la Rando Rose organisée par le Centre Ressource Lyon

L’ADPS Rhône Alpes a apporté son soutien au Centre Ressource Lyon qui accompagne les personnes touchées par le cancer ou ayant été touchées, ainsi qu’à leur entourage proche, de nombreuses activités collectives ou individuelles, rassemblées en un même lieu, visant à améliorer leur bien-être et leur qualité de vie.


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