« Je voudrais que ces mots soient solides pour tous ceux qui ont approché de près ou de loin, gravement ou pas, le cancer. Que ces mots soient comme des pavés qu’on jette contre l’hypocrisie, les tabous et les faux-semblants. »
Dès les premières lignes de l’avant-propos du livre, le ton est donné.
Après avoir caché sa maladie pendant deux ans, Clémentine Célarié, aujourd’hui guérie, sort du silence pour partager avec ses lecteurs ce « médicament », comme elle décrivait son livre lors d’une interview accordée à RTL : « J’avais besoin de m’adresser à quelqu’un. […] J’ai pris un dictaphone et j’ai écrit au public, comme si je m’étais inventé une main tendue. […] Dire la vérité est déjà une forme de guérison. »
La comédienne apprend qu’elle est atteinte d’un cancer du colon fin 2019, alors qu’elle joue sur scène Une vie, adaptation du roman de Guy de Maupassant. Un signe du destin ? C’est cette vie pour laquelle elle va se battre.
« C’était horrible de mentir »
Dans un premier temps, elle tait sa maladie à tous : famille, proches, public. Seul son ami et producteur Jérôme Foucher, qui a toujours été à ses côtés, est au courant. Elle n’a dit la vérité à ses trois fils et à ses parents âgés qu’à la fin de son traitement.
« C’était horrible de mentir », reconnaît-elle, toujours sur RTL. En brisant le silence, elle souhaite faire évoluer le regard sur cette maladie. « Quelquefois, les gens vous regardent comme si vous étiez mort, mais non, vous n’êtes pas mort, vous êtes là, c’est tout. »
Dans son récit, elle décrit son combat contre le cancer comme une guerre : « Il fallait déployer, toujours déployer ses bataillons, ses régiments, fabriquer des équipées dans ses membres, des escadrons dans sa tête, ses neurones », explique-t-elle. Désormais guérie, même si elle avoue aborder chaque contrôle médical avec une certaine appréhension, Clémentine Célarié, 64 ans, goûte au bonheur de reprendre enfin sa pièce. Sa tournée, de 140 dates, affiche quasi complet jusqu’à fin 2022 !
Des projets plein la tête !
« Elle ne revient pas comme si de rien n’était mais avec un surplus d’énergie », commente admiratif son fils aîné, Abraham Diallo (Le Figaro). Et la pétulante comédienne déborde de projets : la sortie de son premier film en tant que réalisatrice, un second en écriture, une création qu’elle veut jouer à Avignon dès cet été…
« Une fois sorti d’affaire, on est tout le temps en réjouissance, encore plus qu’avant. Tout est plus sensible, on a d’autres antennes qui poussent, on grandit, on écarte les omoplates », confiait-t-elle récemment lors d’un entretien avec un journaliste du Figaro. Plus que jamais, Clémentine Célarié se sent vivante et souhaite, grâce à ce livre, transmettre son énergie communicative à tous ceux qui souffrent et luttent contre le cancer, afin qu’eux-aussi trouvent le courage de tout mettre en œuvre pour faire triompher la vie.
Cancer colorectal : comment réduire les risques
Bien que ses taux d’incidence et de mortalité aient baissé ces dernières années, le cancer colorectal n’en demeure pas moins la deuxième cause de décès par cancer en France. Il est toutefois possible de réduire les risques. Explications.