Des troubles du neurodéveloppement
Troubles du neurodéveloppement, un TDAH se caractérise par l’association d’un déficit de l’attention (incapacité à se concentrer, à rester assis, à terminer une tâche), d’une hyperactivité motrice (agitation incessante) et d’une impulsivité (difficulté à attendre, tendance à interrompre les activités des autres).
Les enfants atteints de TDAH parlent également beaucoup, sans filtre, émettent de petits bruits récurrents qui perturbent les autres et sont hypersensibles aux sons.
On peut parler de TDAH uniquement si les troubles (dont les causes demeurent inconnues) se manifestent avant 12 ans et présentent un caractère persistant.
Selon la Fédération mondiale du TDAH, ils affectent 5,9 % des moins de 18 ans et 2,8 % des adultes. Ils semblent plus fréquents chez les garçons, mais sont probablement sous-estimés chez les filles, les symptômes étant moins visibles.
Un diagnostic précoce s’impose
Diagnostiquer le plus tôt possible les enfants atteints de TDAH permet d’éviter une aggravation de leurs conséquences psychologiques, sociales et scolaires, et d’empêcher, chez les adolescents, une augmentation des conduites addictives et suicidaires, estime la Haute Autorité de Santé.
Il est recommandé, poursuit la HAS, que le diagnostic soit posé par un médecin “spécialisé” du TDAH de l’enfant et l’adolescent. Il peut s’agir d’un pédiatre, d’un psychiatre, d’un neuropédiatre ou d’un neurologue, par exemple.
Le diagnostic pourra être posé à l’issue de plusieurs étapes : un entretien avec l’enfant et ses parents, afin d’évaluer son développement dans toutes ses dimensions (neurologique, psychomotrice, affective, etc.) ; un entretien spécifique avec l’enfant, axé sur sa perception et sa manière de surmonter les difficultés qu’il rencontre.
Enfin, un examen clinique et un recueil d’informations auprès de l’entourage de l’enfant.
Cette évaluation experte est indispensable pour ne pas poser de mauvais diagnostic.
Les plus jeunes enfants d’une classe, par exemple, nés en novembre ou décembre, peuvent présenter des troubles d’apprentissage parce qu’ils sont confrontés à des exigences trop élevées pour leur âge, sans qu’il y ait le moindre lien avec un TDAH !
Une psychoéducation éventuellement accompagnée d’un traitement médicamenteux
Le premier accompagnement sera une “psychoéducation”, ou apprentissage de son trouble par le patient, sa famille et le milieu scolaire. L’éducation thérapeutique du patient lui permet de gagner en autonomie en instaurant des rituels et des approches pour gérer son comportement en classe, ses devoirs, ses émotions, etc.
La HAS recommande en complément laformation des parents à des méthodes éducatives adaptées aux enfants atteints de TDAH, qui s’appuient sur des thérapies comportementales, cognitives, et émotionnelles (TCCE).
Les habitudes de vie saine (sommeil, activité sportive…) peuvent également jouer un rôle dans l’amélioration des symptômes et des capacités cognitives.
Untraitement médicamenteux peut être prescrit en soutien, notamment le méthylphénidate (MPH), psychostimulant qui n’est ni une amphétamine, ni un dérivé d’amphétamine et ne présente pas de risque d’addiction à long terme, précise la HAS.
L’autorité souligne en revanche que les approches de type “neurofeedback”, “entraînement cognitif” ou encore “pleine conscience” n’ont pas fait l’objet d’évaluations suffisantes.
Enfin, est-il besoin d’ajouter que les “solutions miracles” proposées sur internet sont inefficaces, voire dangereuses.