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5 questions sur l’hypersensibilité

Le 13 janvier dernier avait lieu la Journée mondiale de l’hypersensibilité. Un trait de caractère qui n’a rien d’une pathologie, mais qui peut entraîner certaines difficultés dans les relations sociales. Explications.

L’hypersensibilité est-elle une maladie ?

Non. L’hypersensibilité est un trait de la personnalité, qui se traduit par une sensibilité exacerbée. Bien que récente, cette notion est aujourd’hui fortement médiatisée, comme en attestent les nombreuses publications sur le sujet. Ces dernières années, certaines personnalités ont d’ailleurs fait état de leur hypersensibilité, comme l’acteur Maurice Barthélemy.

Touche-t-elle beaucoup de personnes ?

La psychologue américaine Elaine Aron, qui est la première à avoir décrit ce phénomène dans les années 1990 (il est depuis désigné en psychologie sous l’acronyme HSP, pour Highly sensitive person), et à qui l’on doit un test permettant d’évaluer le niveau d’hypersensibilité, estime qu’environ 30 % de la population est concernée.

Comment se caractérise l’hypersensibilité ?

Sur France Inter, la psychologue Nathalie Clobert définit l’hypersensibilité comme « une plus grande sensibilité aux stimulations de l’environnement, qu’elles soient sensorielles ou émotionnelles ». Conséquence : une remarque désobligeante, une dispute, des bruits trop forts, des lumières trop vives, des odeurs désagréables, voire un événement heureux, pour ne citer que quelques exemples, sont susceptibles d’entraîner une réaction émotionnelle vive, pouvant être plus ou moins mal vécue. Peuvent se manifester des pleurs, un stress, un sentiment d’exclusion, des ruminations, une crise de panique… Mais cette hypersensibilité n’est pas forcément toujours négative : elle peut, en effet, se transformer en un atout. Pour cause, les hypersensibles font preuve d’empathie, de créativité artistique, d’intuition… Autant de facultés qui peuvent devenir des forces !

À quoi l’hypersensibilité est-elle due ?

L’hypersensibilité résulterait, comme n’importe quel autre trait de la personnalité, d’une prédisposition, que l’environnement, l’éducation et le vécu viendraient ensuite amplifier.

Elle peut toutefois s’observer dans le cerveau. D’après les travaux de chercheurs de l’université de Stony Brook, à New York, l’activité cérébrale des hypersensibles se distingue par une surexcitation des zones liées aux émotions et aux interactions sociales.

Que faire en cas d’hypersensibilité ?

Rappelons-le avec force : l’hypersensibilité n’est pas une maladie ! Que ceux qui ont ce trait de caractère se rassurent donc. Il n’en reste pas moins que ce trop-plein d’émotions peut, on l’a vu, faire souffrir. Pour le gérer au mieux, il est possible de faire de la méditation, du yoga, ou encore des promenades dans la nature. Et lorsque l’hypersensibilité devient handicapante et favorise les addictions et les troubles du comportement alimentaire, il ne faut pas hésiter à consulter. Des thérapies interpersonnelles (TIP) ou des thérapies comportementales et cognitives (TCC) pourront alors être mises en place.


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