Depuis quelques années, le mois de janvier est, pour de nombreux Français, celui du Dry January (#LeDéfiDeJanvier). Comprenez, un mois sans alcool. Née en Angleterre, cette initiative est destinée à se remettre des agapes alcoolisées du mois de décembre. Avec un certain succès, puisque 25 % des Français déclaraient avoir relevé le défi en 2022, d’après un sondage YouGov publié par le magazine Forbes.
Les bienfaits du Dry January
Une démarche éminemment positive dans la mesure où l’arrêt de l’alcool, même momentané, permet d’enclencher de nombreux bienfaits pour la santé : élimination des toxines dans le foie, perte de poids, amélioration du sommeil, et réduction du risque de cholestérol, de diabète, d’hypertension et de cancer. On ne saurait donc trop recommander de s’essayer au Dry January, et de revoir à cette occasion ses habitudes de consommation pour le restant de l’année ! Car, même si la consommation d’alcool ne cesse de diminuer en France depuis les années 1960 (un Français boit aujourd’hui 80 litres d’alcool par an en moyenne, contre 200 litres à l’époque), elle n’en demeure pas moins dangereuse pour la santé, entraînant tous les ans la mort de 49 000 personnes dans notre pays, selon le ministère de la Santé.
Les effets immédiats de l’alcool…
Et pour cause, l’alcool n’a rien d’anodin. C’est un produit psychoactif qui, à dose excessive, a des effets immédiats sur ceux qui en absorbent, comme l’ivresse, l’hypothermie ou, dans le pire des cas, le coma éthylique. Répandu chez de nombreux jeunes, le « binge drinking », qui consiste à se saouler le plus vite possible, y mène tout droit !
Mais il n’est nul besoin de boire une grande quantité d’alcool pour en subir les effets. Dès le premier verre, les réflexes et la vigilance s’en trouvent diminués. D’où le risque maximal au volant d’une voiture. Un chiffre pour s’en convaincre : selon la sécurité routière, un tiers des accidents mortels de la route sont dus à l’alcool… De la même manière, il est déconseillé aux femmes enceintes de boire de l’alcool, car celui-ci passe à travers le placenta et intoxique le fœtus, ce qui peut causer un retard de croissance et des malformations à la naissance.
… et sur le long terme
Voilà pour les effets immédiats de l’alcool, mais ils sont tout aussi problématiques sur le long terme. En effet, la consommation régulière d’alcool, même faible, favorise certains cancers (bouche, larynx, œsophage, foie, côlon-rectum et sein), tout comme les troubles cardio-vasculaires (hypertension artérielle, accident vasculaire cérébral).
Lorsqu’elle est excessive, la consommation d’alcool peut, par ailleurs, provoquer une cirrhose, ou encore une altération irréversible de la mémoire. Autre risque, et non des moindres : la dépendance, dont les effets physiques et psychologiques détruisent bien souvent la vie familiale et professionnelle de ceux qui en sont atteints.
Mais alors, quelles sont les quantités à respecter pour ne pas nuire à sa santé ? Les pouvoirs publics recommandent de s’en tenir à deux verres standard par jour (voir encadré), et encore par tous les jours. Or, selon le Baromètre Santé publique France, en 2020, 23,7 % de la population âgée de 18 à 75 ans dépassaient ce repère. Dans ces conditions, le Dry January peut être considéré comme une opération salutaire, voire nécessaire. Que l’on pourra réussir en se motivant entre amis, en pratiquant du sport, ou encore à l’aide de spiritueux sans alcool, de plus en plus présents dans le commerce.
POUR EN SAVOIR PLUS
Diminuer ou arrêter ?
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Ou 7j/7 de 8h à 2h (appel anonyme et non surtaxté) :0 980 980 930
Une conférence à suivre sur HappyVisio
Si vous êtes adhérent ADPS, ne manquez pas la conférence sur le Dry January donnée par le Docteur Gomet le 28 janvier sur HappyVisio. Vous saurez tout sur les bienfaits de cette pose sur la santé, mais aussi sur les risques de la dépendance à l’alcool et les solutions thérapeutiques existantes.
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