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“Il existe une réelle pression sociale de l’apparence”

Françoise Millet-Bartoli, psychiatre et psychothérapeute, auteur de La Beauté sur mesure (Odile Jacob), revient sur les bonnes questions à se poser avant de recourir à la chirurgie esthétique.

De quoi l’engouement pour la chirurgie esthétique est-il le signe ?

L’image que l’on donne à voir de soi est devenue essentielle. Nombre de personnalités du spectacle, des médias, des réseaux sociaux ou de la politique recourent à la chirurgie esthétique, mais aussi aux tatouages. Elles se blanchissent les dents, optent pour des coupes de cheveux très travaillées, respectent des codes vestimentaires précis. Il existe une réelle pression sociale de l’apparence.

Qu’est-ce qui pousse quelqu’un à aller jusqu’à intervenir sur son corps ?

Les motivations sont multiples. À l’adolescence, on va souhaiter corriger un défaut : un nez trop long, des oreilles décollées, une poitrine jugée trop petite ou trop volumineuse. Après 40 ans, on lutte contre les premiers signes de relâchement de la peau. Les raisons psychologiques ne doivent pas être négligées. Un échec, une rupture amoureuse, un licenciement peuvent entraîner une crise identitaire. On se dit : “Et si changer mon apparence extérieure pouvait changer ma vie intérieure ?”

Que faut-il se poser comme questions avant de recourir à la chirurgie plastique ?

Il faut s’interroger sur ce que l’on cherche vraiment. Est-ce pour améliorer mes relations à l’autre ? pour corriger un défaut ? me faire plaisir ? Il faut aussi se demander pourquoi on le fait maintenant, même si le désir est ancien. Il est préférable que la motivation soit positive et raisonnable. Espérer une amélioration, oui, une modification profonde, non. Le risque est celui de la perte d’identité, à l’image des Afro-Américains qui blanchissent leur peau et lissent leurs cheveux, des Asiatiques désireux de se faire débrider les yeux, ou des interventions trop souvent répétées qui finissent par faire perdre toute expressivité au visage.


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