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Environnement, alerte aux particules fines : 5 questions sur la pollution automobile

En matière de pollution, l’automobile est pointée du doigt. Ses émissions de particules fines représentent des risques pour la santé et des mesures de plus en plus radicales sont prises par les grandes agglomérations.

Adps-sante.fr tente d’y voir clair en cinq questions.

Quelle est la part du trafic routier dans la pollution de l’air aux particules fines ?

À l’échelle de la France, le trafic routier n’est à l’origine que de 15 % des particules fines d’un diamètre inférieur à 10 micromètres (PM10), derrière l’industrie (31 %), le chauffage au bois (30 %) et l’agriculture (20 %), selon le Centre interprofessionnel technique d’études de la pollution atmosphérique (Citepa). Mais c’est bien plus dans les villes, où la circulation automobile est importante. Dans une étude de 2010 portant sur Paris, Airparif relevait que le trafic routier était à l’origine de 56 % des rejets de PM10, devant le secteur résidentiel et tertiaire (24 %), les chantiers et carrières (9 %), l’industrie manufacturière (6 %), le trafic ferroviaire et fluvial (4 %) et le traitement des déchets (1 %).

Quelle est la toxicité des polluants automobiles ?

La grande majorité des polluants émis par les véhicules est toxique : le monoxyde de carbone entrave l’absorption d’oxygène par le sang, certains composés organiques volatils peuvent être cancérigènes, et l’ozone est très nocif pour le système respiratoire. Quant aux particules fines en suspension dans l’air émises principalement par les moteurs diesels, elles sont à l’origine de nombreuses allergies et maladies : bronchites chroniques, asthme, cancer du poumon, accident vasculaire cérébral ou infarctus du myocarde. C’est pourquoi les PM10 (6 à 8 fois plus petites que l’épaisseur d’un cheveu) et les PM2,5 (de la taille des bactéries) font l’objet d’un encadrement strict. Selon le Citepa, leur émission serait passée de 350 000 tonnes en 2000 à 250 000 tonnes en 2011. Le dépassement de la valeur guide de l’OMS pour le PM2,5 observé par l’étude Aphekom conduite dans 25 villes européennes, dont 9 villes françaises (Bordeaux, Le Havre, Lille, Lyon, Marseille, Paris, Rouen, Strasbourg, Toulouse), se traduirait chaque année par 19 000 décès prématurés (15 000 pour causes cardiovasculaires), et 31,5 milliards d’euros de dépenses de santé.
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Quelles sont les mesures prises par l’État ?

La loi “Grenelle 2” et la loi de transition énergétique pour une croissance verte visent à promouvoir les transports en commun et ceux faiblement émetteurs de GES. Les objectifs sont ambitieux : 1 500 km de nouvelles lignes de transports collectifs entre 2010 et 2020 (hors Île-de-France), 2 millions de véhicules électriques et hybrides en 2020 et 7 millions de points de recharge d’ici à 2030. On leur doit également l’indemnité kilométrique pour les vélos. Par ailleurs, l’État a instauré en 2008 un bonus-malus écologique qui récompense les acquéreurs de voitures neuves émettant peu de CO2 et pénalise les autres.

Quelles sont les solutions adoptées par les grandes villes ?

La plus simple consiste à réduire la vitesse autorisée de 50 km/h à 30 km/h. À condition de ne pas boucher la circulation, cette « conduite apaisée » permet de diminuer la consommation de carburant en réduisant les accélérations et freinages brutaux. Elle incite aussi à se déplacer à pied ou en vélo. L’interdiction des véhicules les plus polluants est plus contraignante. Elle est pratiquée à Londres, Berlin et Paris, où les voitures antérieures à 1997 sont bannies durant la semaine, tout comme les bus, cars et poids lourds d’avant 2001. Dans la capitale française, cette mesure s’ajoute à la piétonisation des voies sur berges et aux journées sans voitures (plus de 500 km de voies fermées lors de l’édition 2016). Pour restreindre la circulation, Stockholm, Londres, Oslo ou Dublin instaurent un péage urbain pour accéder à leur centre-ville, ce qui réduit le trafic automobile de 15 à 20 %.

Où en sont les progrès technologiques ?

Selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME), la consommation de carburant des voitures recule. Elle atteint 4,6 l/100 km pour les voitures particulières neuves en 2014, soit une diminution de 7,4 % par rapport à 2011. On le doit aux progrès technologiques réalisés par les constructeurs. Depuis 1993, les pots catalytiques réduisent les émissions de nitrates et d’ozone pour les véhicules à essence, de composés organiques volatils et de monoxyde de carbone pour les moteurs à essence et diesels. La mise en place de filtres à particules sur certains véhicules diesels permet par ailleurs de réduire les émissions de particules.
 
Si vous avez rencontré des problèmes de santé en raison de la pollution automobile, racontez-nous votre expérience.



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