Ce mois de novembre 2019 marque la 4e édition du défi « Mois sans tabac », lancé conjointement par Santé publique France, le ministère des Solidarités et de la Santé et l’Assurance maladie. L’occasion pour tous les fumeurs d’être accompagnés et soutenus au quotidien au cours de cette première étape, primordiale, de leur tentative de sevrage. Un gage de réussite supplémentaire dans une entreprise jalonnée d’obstacles… Mais salutaire.
Un premier cap essentiel à franchir
« 1 mois sans fumer : c’est 5 fois plus de chances d’arrêter. » C’est le slogan, en forme de promesse, du dispositif « Mois sans tabac », lancé par Santé publique France. L’abstinence sur ce laps de temps réduit considérablement la dépendance à la cigarette et les symptômes de manque : nervosité, irritabilité, tristesse… Dans le même temps, l’abstinent commence à ressentir les bienfaits de la suppression du tabac : moins de toux, plus de souffle, meilleure haleine, retour du goût et des odeurs… En incitant les fumeurs à arrêter tous ensemble, Santé publique France table également sur l’« effet d’entraînement ». Il est plus facile de se débarrasser de cette addiction en même temps que son conjoint, ses amis ou ses collègues de travail. Le challenge collectif crée une émulation ! Enfin, l’agence nationale de santé et ses partenaires offrent aux fumeurs un accompagnement au sevrage tout au long de ce mois de novembre, car relever ce défi sans l’aide d’un professionnel de santé est compliqué.
Un dispositif d’accompagnement complet
Les fumeurs décidés à s’arrêter sont invités à s’inscrire tout au long du mois sur le site tabac-info-service.fr. Ils y trouveront un kit d’aide à l’arrêt comprenant notamment un agenda, un dépliant décrivant les différentes méthodes d’accompagnement et des exercices de relaxation. Téléchargeable gratuitement, l’application Tabac info service offre de son côté un programme complet de coaching pour optimiser les chances d’arrêt définitif du tabac : tableau de bord en temps réel des bénéfices, propositions d’activités, petits jeux, etc.
Un numéro de téléphone, le 39 89, est mis à disposition des participants avec la possibilité d’un contact direct avec un tabacologue et d’un suivi régulier qui d’ailleurs peut se poursuivre tant que nécessaire. Sur le terrain, les Agences régionales de santé et les ambassadeurs régionaux de l’opération déploient des Villages #MoisSansTabac qui accueillent les fumeurs en quête de sevrage et leur proposent un temps de partage et de discussion avec des professionnels de santé : médecins, pharmaciens, psychologues, infirmiers, sages-femmes tabacologues… Cette année, le dispositif est également très présent sur les réseaux sociaux
Comment se motiver ?
Soutenu, accompagné, conseillé par ces professionnels de santé, le fumeur devra néanmoins, dans l’immense majorité des cas, avoir recours aux substituts nicotiniques pour arrêter durablement de fumer. Il lui faudra aussi chercher en lui-même ses propres sources de motivation. Pour certains, la crainte des terribles méfaits à terme de la consommation de tabac – cancers, maladies cardiovasculaires, bronchite… – constituera un moteur essentiel. D’autres entretiendront cette motivation en constatant que leur état général et leur forme physique s’améliorent très rapidement. D’autres encore prendront conscience qu’en arrêtant de fumer ils protègent aussi la santé de leurs enfants et de leurs proches. Les dégâts occasionnés par le tabagisme passif sont scientifiquement avérés. Pour beaucoup, l’équation économique rentrera elle aussi en ligne de compte. Fumer un paquet de cigarettes par jour revient à dépenser environ 3 000 € par an ! Une coquette somme qui pourra être employée à bien d’autres usages ! Un voyage en famille, par exemple, pour célébrer une première année sans tabac !
Pas de tabac pour les femmes enceintes
La fumée du tabac est très dangereuse pour la santé du fœtus et l’empêche de se développer normalement. Il est souhaitable pour une femme d’arrêter de fumer dès qu’elle est enceinte et les fumeurs qui vivent avec elle doivent s’abstenir de fumer à la maison. La fumée du tabac « passant » dans le lait maternel, il est fortement recommandé également ne pas fumer au cours de la période d’allaitement au sein. Pour les femmes enceintes qui ne peuvent arrêter à l’annonce de la grossesse, il est souhaitable de consulter une sage-femme tabacologue qui apportera une prise en charge personnalisée.