Maladie de Crohn et rectocolite hémorragique
Les MICI regroupent principalement la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique, caractérisées par l’inflammation de la paroi d’une partie du tube digestif.
La maladie de Crohn peut toucher un ou plusieurs segments du tube digestif, de la bouche à l’anus.
Le plus souvent, elle atteint la partie terminale de l’intestin grêle qui relie l’estomac au côlon, le côlon lui-même, ou les deux.
La rectocolite hémorragique, quant à elle, est présente au niveau du rectum et s’étend fréquemment sur une partie ou sur la totalité du colon. Mais l’atteinte est limitée à la muqueuse et n’atteint pas la paroi intestinale en profondeur.
Ces deux pathologies affectent environ 300 000 personnes en France. Les MICI sont le plus souvent diagnostiquées entre 20 et 30 ans. Toutefois, elles peuvent survenir à tout âge et 15% des cas concernent des enfants.
Des symptômes peu spécifiques
Évoluant par poussées, les MICI sont entrecoupées de périodes de rémission. Les symptômes de la maladie de Crohn sont les suivants : douleurs abdominales, diarrhées avec ou sans émission de sang, voire fissures et abcès de la région anale.
Une altération de l’état général accompagne souvent les poussées : fatigue, manque d’appétit, amaigrissement, fièvre, diarrhées, complications extra-digestives.
Les rectocolites hémorragique provoquent, comme leur nom l’indique, des hémorragies, qui se traduisent par la présence de sang dans les selles, mais aussi des douleurs abdominales et rectales.
Les MICI sont associées à un risque accru de cancer colorectal au fil des années.
Le diagnostic précis des MICI repose sur un faisceau d’arguments cliniques : analyse de sang et des selles, voire une coloscopie.
Des traitements combinés
Le traitement de ces maladies chroniques fait appel à des anti-inflammatoires, à des immunosuppresseurs et à des biothérapies.
En parallèle, des anti-diarrhéiques et des compléments alimentaires peuvent être prescrits aux patients pour traiter les symptômes tels que les diarrhées ou les carences en vitamines.
La transplantation fécale d’une flore bactérienne saine chez des malades s’est déjà montrée bénéfique pour la prise en charge de patients atteints de rectocolite hémorragique, encourageant la poursuite des recherches dans ce domaine. En cas de complication, ou lorsque la maladie ne répond plus aux traitements, une intervention chirurgicale devient parfois nécessaire pour supprimer la partie de l’intestin atteinte, en particulier le côlon ou le rectum.
Des origines encore mal connues
L’origine de ces affections reste mal connue. Des liens étroits ont été retrouvés entre le déséquilibre du microbiote intestinal et le développement de maladies inflammatoires intestinales chroniques.
D’un point de vue physiologique, une hypothèse stipule que ces pathologies pourraient être dues à une réponse anormale des défenses immunitaires de l’intestin vis-à-vis de la flore bactérienne. L’alimentation, et notamment l’influence d’additifs, d’émulsifiants alimentaires ou de microplastiques, pourrait être impliquée dans le développement des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin.
La recherche s’intéresse également aux facteurs génétiques de risque ou de protection.