Tous les 2 ans, le dépistage du cancer colorectal est proposé aux personnes entre 50 et 74 ans en l’absence de risque particulier. Ce cancer, détecté suffisamment tôt, peut être guéri dans 90 % des cas.
Le test de dépistage est simple, rapide et indolore, pris en charge à 100%. Malgré cela, le taux de participation reste insuffisant (29%). Pour augmenter le taux de participation de la population cible à ce dépistage, les modalités d’accès au dépistage ont été facilitées.
Depuis le 1er mars 2022
Les personnes de 50 à 74 ans concernées par le programme national de dépistage du cancer colorectal et invitées par leur Centre régional de coordination des dépistages des cancers à participer, peuvent désormais commander leur kit de dépistage en ligne et le recevoir chez eux depuis le site https://monkit.depistage-colorectal.fr/
Cette nouvelle faculté intervient au démarrage de l’opération Mars Bleu 2022.
Depuis 5 ans, l’ADPS se mobilise pour Mars Bleu
L’ADPS durant tout le mois de mars relaye les messages de prévention aux côtés des comités départementaux de la Ligue contre le cancer. Les délégués, bénévoles de l’ADPS « mènent campagne » auprès du grand public pour promouvoir le dépistage et utilisent tous les relais possibles (associations/clubs sportifs, commerçants, élus, …).
- l’ADPS distribue des visuels : sacs à pain chez les boulangers, sacs alimentaires sur les marchés, …
- l’ADPS participe à des événements sportifs dédiés à l’opération Mars Bleu
- l’ADPS organise des animations ludiques (spectacle équestre, théâtre, chant, …) et des conférences dédiées à l’opération Mars Bleu
- l’ADPS, en concertation avec les élus locaux, installe des banderoles d’information à des points stratégiques des villes et des villages
- l’ADPS, en concertation avec les élus locaux, participe à l’éclairage en bleu de certains monuments
- Une nouveauté en 2022 : les pharmaciens utiliseront des sacs médicaments fournis par l’ADPS et dédiés à l’opération Mars Bleu. Une occasion, pour les pharmaciens, de promouvoir le dépistage du cancer colorectal.
« Le dépistage précoce du cancer colorectal facilite sa guérison. »
Docteur Mireille Verdier, maître de conférences à l’Université de Limoges.
Qui est touché par le cancer colorectal ?
Le cancer colorectal se déclare le plus souvent après 50 ans et touche à parts sensiblement égales les hommes et les femmes (respectivement 54 % et 46%). Dans moins de 10 % des cas, il est héréditaire. La consommation d’alcool et les excès alimentaires, notamment de produits carnés, augmentent le risque. À l’inverse, la consommation de fibres, contenues dans les fruits, légumes et céréales complètes, ainsi que l’activité physique, sont protecteurs.
Dépisté tôt, le cancer colorectal se guérit-il facilement ?
Absolument. Le dépistage précoce facilite sa guérison. Chacun est invité à se faire dépister dès 50 ans, puis tous les cinq ans.
Le dépistage, nullement invasif, consiste à contrôler l’absence de sang dans les selles. Le cas échéant, une coloscopie permettra de révéler la présence ou non de polypes susceptibles de se transformer en tumeurs cancéreuses.
Quelles sont les avancées en matière de traitement ?
Les traitements les plus classiques sont l’ablation des parties malades et la chimiothérapie. Depuis maintenant quelques années, cette dernière peut être complétée, ce qui va dans certains cas « l’alléger » pour en atténuer les effets secondaires indésirables. Elle est alors couplée avec une immunothérapie, qui va consister à rétablir les défenses immunitaires dirigées contre les cellules cancéreuses. Les thérapies ciblées sur les protéines des cellules tumorales donnent de bons résultats également et peuvent venir compléter le traitement.