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Dépistage du cancer colorectal, mode d’emploi

Le programme de dépistage organisé du cancer colorectal permet aux personnes âgées de 50 à 74 ans de se faire dépister gratuitement. Un geste simple qui permet de réduire considérablement les risques.

Le dépistage organisé

Que vous soyez une femme ou un homme entre 50 et 74 ans, sans antécédents personnels ni familiaux, vous bénéficiez du programme de dépistage organisé du cancer colorectal.

Tous les deux ans, un courrier de l’Assurance maladie vous invite à vous rendre chez votre médecin traitant pour retirer le kit nécessaire à ce test immunologique, qui consiste en l’examen d’un échantillon de vos selles. Le kit est remis gratuitement, et la consultation prise en charge dans les conditions habituelles de votre caisse d’assurance maladie et de votre complémentaire santé.

Dépistage du cancer colorectal : Qui ? Quand ? Comment ?

Le prélèvement et l’analyse

Le prélèvement s’effectue chez vous dans des conditions parfaitement hygiéniques, grâce à un dispositif de recueil des selles et à une tige à replacer dans un tube hermétique.

Ce dernier est à glisser dans l’enveloppe de retour et à envoyer gratuitement à un centre d’analyse pré-indiqué, qui vous en communiquera les résultats, ainsi qu’à votre médecin. L’analyse est prise en charge à 100 %, sans avance de frais de votre part.

En cas de test positif

Dans 4 % des cas, du sang est détecté. Cela ne signifie pas qu’il y ait un cancer ou une lésion précancéreuse, mais que des investigations doivent être menées pour en connaître l’origine.

C’est ce que permet une coloscopie, pratiquée sous anesthésie par un gastro-entérologue (elle est prise en charge dans les conditions habituelles de votre caisse d’assurance maladie et de votre complémentaire santé). Dans 30 % à 40 % des cas, on relève l’existence de polypes, qui se révèlent cancéreux dans 8 % des cas (source : Institut national du cancer).

Les personnes à risque

Si vous avez des antécédents personnels ou familiaux de cancers colorectaux, le risque de cancer colorectal est élevé. Vous devez vous faire suivre par un gastro-entérologue et vous faire dépister par coloscopie.
Selon l’Institut national du cancer, entre 15 et 20 % des cancers colorectaux en France entrent dans ce cas de figure.
En cas de maladies héréditaires touchant le côlon ou le rectum dans votre famille, vous êtes considéré comme très à risque, cela concerne 1 à 3 % des cancers colorectaux. Une consultation spécialisée en oncogénétique pourra vous être prescrite par votre médecin. Un test génétique permettra éventuellement de savoir si vous êtes porteur d’une mutation génétique. En cas de réponse positive, un suivi adapté sera nécessaire.

Les signes d’alerte

Du sang dans les selles, des douleurs abdominales ou encore des troubles digestifs inhabituels et persistants (diarrhée, constipation) doivent alerter et vous inciter à consulter. Il ne faut toutefois pas céder à la panique, car de tels symptômes apparaissent dans de nombreuses pathologies bénignes.


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