Parmi les maladies psychologiques liées au monde du travail, on connaissait le burn-out, qui traduit un état de fatigue physique et émotionnelle découlant d’une accumulation de stress, et le bore-out, qui, à l’inverse, exprime un sentiment d’épuisement par l’ennui. Désormais, il est fréquent d’entendre parler de brown-out, une expression jusque-là utilisée pour l’électronique et qui peut se traduire par « chute de tension ».
Une perte de sens
Appliqué au monde de l’entreprise depuis les travaux de David Graeber, aux débuts des années 2010, le brown-out évoque une perte de sens au travail. Si celle-ci n’est pas nouvelle, elle toucherait, d’après cet anthropologue américain, un nombre croissant de salariés en raison de l’essor de tâches peu valorisantes dans nos sociétés dominées par le progrès technologique. Or, tout comme le burn-out et le bore-out, un tel mal-être peut conduire à une grande souffrance psychologique, susceptible de déboucher sur une dépression.
Entre démotivation et sentiment d’inutilité
Dès lors, comment reconnaître dans son entourage professionnel – ou chez soi-même – les signes d’un brown-out ? Bien que la détection de ce syndrome soit moins évidente que celle du burn-out et du bore-out, plusieurs symptômes doivent retenir l’attention. Le premier d’entre eux n’est autre que le manque d’intérêt dans le travail, jugé répétitif, ennuyeux. De là découlent un sentiment d’inutilité et une démotivation, entraînant une remise en question professionnelle, des insomnies, une fatigue, des absences répétées, etc. Autant de facteurs qui font, on l’a dit, le lit de la dépression.
Opérer un changement
Comment prévenir un tel désenchantement, fruit, le plus souvent, de compétences mal exploitées ? Plusieurs possibilités s’offrent au salarié, à commencer par le dialogue avec sa hiérarchie. L’objectif est de demander une promotion ou une évolution, afin d’opérer un changement pour être en phase avec son poste.
La bonne nouvelle, c’est que la plupart des entreprises sont aujourd’hui bien plus à l’écoute et cherchent à fidéliser les collaborateurs en améliorant leurs conditions de travail. Par ailleurs, il est important de prendre soin de son sommeil. Car, sans de bonnes nuits réparatrices, il ne peut y avoir de réelle récupération du corps et de l’esprit, et par là-même de maîtrise de ses émotions en journée. Tout cela nécessite parfois un accompagnement ; il ne faut donc pas hésiter à demander de l’aide à son médecin ou à un psychologue.
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