Un ami qui nous veut du bien
Le sommeil est indispensable pour le corps et l’esprit. Mais pas de sommeil réparateur sans le respect de quelques règles : bannir la consultation des écrans d’ordinateur et autres smartphones deux à trois heures avant de se coucher, éviter les dîners trop copieux…
Dormir, pour quoi faire ?
Nous dormons en moyenne un tiers de notre vie. Le rôle du sommeil est double : permettre au corps et au cerveau, en les mettant au repos, de se « refaire une santé ». Durant la nuit, le rythme cardiaque s’abaisse de 15 à 20 % et une régénération cellulaire de nos différents organes s’opère. Le corps sécrète également une hormone de croissance, la STH, qui, chez l’adulte, accroît la synthèse des protéines et favorise la dégradation des graisses. Le sommeil favorise aussi l’apprentissage, le stockage et l’organisation de nouvelles connaissances. Pour bien se souvenir de ce que nous avons appris dans la journée, il faut dormir.
Les Français dorment mal
Selon une étude récente de l’Institut national du sommeil et de la vigilance (INSV) / BVA, la durée de sommeil des Français est en moyenne de 7h05 en semaine et de 8h10 le week-end. Mais cette moyenne cache une réalité plus contrastée. En effet, 30 % de la population active dort moins de sept heures par nuit, et un quart des Français manquent de sommeil les jours de travail, au point de devoir récupérer plus de 1h30 de sommeil par nuit le week-end. Or le déficit de sommeil de toute une semaine ne saurait être compensé en deux jours. Plus préoccupant encore, 1 Français sur 5 souffre de troubles du sommeil. À court et moyen terme, ces troubles peuvent entraîner une baisse de la vigilance, de l’attention et de la concentration, voire une fatigue généralisée et une irritabilité. Sur le long terme, ils favoriseraient l’apparition de problèmes cardiovasculaires, de l’obésité, de maladies auto-immunes et même de certains cancers.
Les écrans, ennemis de notre sommeil
La consultation des écrans le soir, avant de se coucher, perturbe la qualité de notre sommeil. L’exposition à la lumière d’écran affecte le niveau d’activité du cerveau et modifie la sécrétion de mélatonine (le régulateur des rythmes de sommeil qui facilite l’endormissement). Un Français sur deux laisse même son mobile allumé durant la nuit ! Or le flash lumineux annonçant en pleine nuit l’arrivée d’un SMS peut perturber l’horloge biologique.
Écouter les signaux du corps
La clé d’un sommeil réparateur réside pour l’essentiel dans le respect d’un « sas » de décompression entre l’intensité de l’activité diurne et le calme de la période nocturne qui se profile. Il faut donc éviter les dîners trop copieux, les excitants – café, thé, vitamine C, cigarette, etc. – mais aussi la pratique d’un sport après 20 ou 21 heures, qui augmente la température corporelle et retarde l’endormissement. Il est recommandé également d’écouter les signaux envoyés par le corps : bâillements, nuque lourde, yeux qui piquent, mais aussi les signaux d’éveil. Une personne se réveillant naturellement, fraîche et disposée, une heure avant que ne sonne son réveil ne doit pas chercher à prolonger son sommeil, mais au contraire se lever et démarrer sa journée ! Son corps lui dit qu’elle est prête à l’attaquer.