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“Une réelle avancée”

Des médicaments contre le diabète, la dépression ou l’hypertension pourraient ralentir la maladie de Parkinson. Le point avec le Docteur Marie Fuzzati, chargée de mission recherche chez France Parkinson
Question 1: Où en sont les solutions non médicamenteuses de lutte contre la maladie de Parkinson ?
M. F. : Une activité physique, répétée et intense, poussée jusqu’à atteindre le seuil d’anaérobie (effort en dette d’oxygène entraînant l’essoufflement), semblerait non seulement avoir un effet bénéfique sur les symptômes moteurs, mais permettrait également de stimuler la production de facteurs protecteurs dans le cerveau, réduisant ainsi la perte des neurones. Pratiquer régulièrement une activité physique adaptée à chaque patient pourrait ainsi ralentir la progression de la maladie.
Question 2: Quelles sont les substances prometteuses en pharmacologie ?
M. F. : Participant du grand mouvement de repositionnement de médicaments existants, qui présente l’avantage de réduire le temps de recherche clinique de phase I, des médicaments utilisés dans le traitement du diabète, de la dépression et de l’hypertension pourraient ralentir et même stopper la maladie de Parkinson. C’est une réelle avancée et des essais cliniques visant à tester l’efficacité de ces médicaments sont actuellement en cours avec des patients atteints de la maladie. La difficulté est d’atteindre le cerveau et les neurones de manière spécifique.

Question 3: Où en est la recherche dans les autres approches ?
M. F. : En immunothérapie, des essais de vaccin bloquant une protéine devenant anormale dans la maladie de Parkinson sont en cours. La thérapie génie tente d’introduire les gènes qui permettent la synthèse de la dopamine dans les cellules cérébrales, mais la technique est très invasive. Enfin, la thérapie cellulaire cherche à remplacer les neurones disparus par une greffe de neurones dopaminergiques obtenues en laboratoire à partir de cellules souches. Actuellement, des groupes de chercheurs et cliniciens internationaux coordonnent leurs efforts afin d’établir des protocoles efficaces, sûrs et standardisés.


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