Plus de 40 jeunes, accompagnés par l’Aide sociale à l’enfance, ont participé aux ateliers. La matinée a été dédiée à 20 enfants de 7 à 10 ans, tandis que l’après-midi a accueilli 24 adolescents de 11 à 18 ans. Les formateurs ont adapté les échanges, les supports pédagogiques et les mises en situation à chaque tranche d’âge.
Les objectifs des ateliers
L’action visait plusieurs objectifs cruciaux :
- définir clairement le cyberharcèlement ;
- apprendre à repérer les comportements à risque ;
- rappeler que les réseaux sociaux sont souvent utilisés avant l’âge légal de 13 ans ;
- comprendre les conséquences pour les victimes et les auteurs ;
- savoir se protéger, réagir, signaler, constituer des preuves et connaître les démarches légales.
Les formateurs ont insisté sur plusieurs stratégies pour réagir de manière efficace et sécuritaire face à une situation de cyberharcèlement.
1. Ne jamais répondre aux agressions
Le premier réflexe doit être de ne pas répondre aux messages ou commentaires agressifs. Répondre, même pour se défendre, peut :
- alimenter le harceleur, ce dernier cherche une réaction ; l’absence de réponse le décourage souvent ;
- aggraver la situation car votre réponse pourrait être utilisée contre vous ou relancer le cycle de l’agression.
2. Parler à un adulte de confiance
Il est impératif de ne pas rester seul(e) face à cette situation. Il faut en parler immédiatement à un adulte de confiance.
Cela peut être :
- un parent ou un tuteur ;
- un professeur, le CPE ou un surveillant à l’école ;
- un éducateur ou un membre du personnel de la fondation.
Cet adulte pourra vous aider à prendre les mesures nécessaires pour mettre fin au harcèlement.
3. Conserver toutes les preuves
C’est une étape critique pour pouvoir agir légalement.
Il est essentiel de conserver toutes les preuves du cyberharcèlement :
- faites des captures d’écran des messages, commentaires, photos ou vidéos harcelants ;
- notez l’heure, la date et la plateforme où les faits se sont produits ;
- ne supprimez jamais les messages originaux, car ils sont des preuves directes.
Constituer des preuves permet de faciliter les démarches de signalement et de plainte.
4. Utiliser les dispositifs d’aide
Les jeunes doivent connaître les ressources spécialisées qui existent pour les aider :
- contacter le 3018 : il s’agit du numéro national d’aide, qui est gratuit et confidentiel. Le 3018 est spécialisé dans le cyberharcèlement et peut prendre en charge le retrait des contenus illégaux ;
•utiliser l’application 3018 : l’application permet de signaler facilement les faits et d’obtenir de l’aide.
5. Porter plainte si nécessaire
Si le harcèlement persiste ou est particulièrement grave, il est important de savoir que porter plainte est une démarche possible et nécessaire. L’adulte de confiance vous aidera dans ces démarches légales.
Ces conseils visent à donner aux jeunes les outils pour se protéger, savoir réagir et signaler efficacement toute situation de cyberharcèlement.