Il existe en France dix maisons de naissance, dont la vôtre, à Grenoble, baptisée La Maison. De quoi s’agit-il ?
Les maisons de naissance permettent à des femmes d’accoucher de façon naturelle, c’est-à-dire sans médication, et dans un environnement sécurisé.
Les couples y bénéficient d’un suivi global par des sage-femmes, avant, pendant et après la naissance de leur bébé. Ce type d’établissement a été expérimenté entre 2016 et 2022, puis pérennisé. Il en existe une dizaine en France, toutes sous statut associatif.
Chaque année, la nôtre, La Maison, accompagne entre 120 et 140 couples. Ce sont des grossesses à bas risque, sans contre-indication avec un suivi en maison de naissance.
Que recherchent les couples qui viennent vous voir ?
Ils recherchent avant tout un suivi personnalisé, dans un espace qui soit plus intime qu’un établissement hospitalier.
Une maison de naissance est un lieu qui ressemble à un appartement, donc rassurant.
Chez nous, par exemple, il y a une pièce de vie, une cuisine, et trois pièces qui servent de chambre de naissance ou de salle de consultation.
Cela crée un climat de confiance, propice à un accouchement naturel, que l’on qualifie également de physiologique. Ici, les couples ne sont pas pris en charge, mais accompagnés.
Ils se réapproprient la naissance de leur enfant.
L’idée est d’aider les femmes à trouver en elles les compétences nécessaires pour mettre au monde elle-même son enfant.
Comment la sécurité est-elle garantie ?
Les sage-femmes sont là pour veiller à la sécurité de la future maman et de son bébé. Si, au cours de l’accouchement, elles constatent une situation qui sort de la physiologie, elles peuvent décider d’un transfert dans la maternité partenaire. Toutes les maisons de naissance sont implantées au sein ou à proximité immédiate d’une maternité. La nôtre se trouve au sein du Groupe Hospitalier Mutualiste de Grenoble, au même étage que la maternité.
À La Maison, il y a également des ateliers pour les parents.
En effet. En parallèle du suivi médical de la grossesse, de l’accouchement et du post-partum, nous avons développé un volet associatif.
Des bénévoles ou des sage-femmes animent des ateliers pour les couples, soit prénataux soit tournés vers le renforcement de la parentalité.
À cette occasion, les jeunes parents échangent, se donnent des conseils.
Cela crée du lien et réduit l’isolement de ceux qui manquent de soutien familial ou amical.
Nous avons également récemment mis en place un collectif d’usagers qui organise des actions soutenantes pour la maison de naissance (recherche de fonds, animation de réunion, gestion de la bibliothèque, organisation de brocante, boite à idées, etc.).
Quelle a été l’aide de l’ADPS ?
Elle concerne justement les ateliers. Grâce à l’ADPS, nous avons mis en place un atelier “Allaitement et reprise du travail”.
Faute d’informations, un grand nombre de femmes arrêtent d’allaiter lorsqu’elles recommencent à travailler. L’une de nos sage-femmes leur explique comment faire.
L’ADPS nous a aussi permis d’acheter une nouvelle baignoire (60 % de nos naissances se font dans l’eau), ainsi qu’une baignoire gonflable et un mannequin de démonstration pour la préparation à la naissance. Nous lui sommes très reconnaissants.
« En tant qu’agent Allianz, j’ai eu plusieurs fois l’occasion de participer à des événements organisés par l’ADPS. Et quand j’ai appris les besoins qu’avait La Maison pour financer l’un de ses ateliers et du matériel, j’ai tout de suite fait le lien. Je savais qu’entre eux, cela pouvait coller.
Comme les autres maisons de naissance en France, La Maison représente une véritable innovation au service de la femme et du couple. J’en parle en connaissance de cause, puisque les deux grossesses de mon épouse ont été suivies là-bas et que je fais partie du Conseil d’Administration qui est ouvert aux usagers. »
Paul Anglade Barral, Agent Allianz à Grenoble
POUR EN SAVOIR PLUS
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