L’arrêt cardiaque est une pathologie grave entrainant 50 000 décès par an en France.
Le taux de survie reste faible avec environ 8% de patients survivants sans séquelles neurologiques dans les pays européens. Les patients survivants risquent quant à eux de conserver de lourdes séquelles neurologiques.
Depuis plusieurs années, la molécule utilisée pour la réanimation et qui permet de faire repartir le cœur, à savoir l’adrénaline, est suspectée d’aggraver les lésions cérébrales des patients survivants.
Le Dr Déborah Jaeger, médecin urgentiste depuis 2015 au CHRU de Nancy travaille depuis 7 ans sur l’amélioration de la prise en charge de l’arrêt cardiaque. Elle a étudié différents paramètres de la prise en charge de l’arrêt cardiaque et publié plusieurs articles scientifiques sur le sujet. Elle a pu déterminer qu’une dose d’adrénaline diminuée de moitié pourrait suffire pour récupérer une activité cardiaque, mais surtout permettre de diminuer le risque de séquelles neurologiques.
Le Dr Déborah Jaeger souhaite devenir Professeur de Médecine d’Urgence et pour valider son parcours scientifique, elle doit réaliser un an de recherche dans le laboratoire du Pr Yannopoulos à Minneapolis, USA, une équipe mondialement reconnue. Elle aura l’occasion de travailler sur l’utilisation de la noradrénaline et des ß-bloquants dans la prise en charge de l’arrêt cardiaque et d’évaluer leurs effets sur la pression de perfusion coronarienne et cérébrale.
Au contact d’autres scientifiques internationnaux, elle souhaite ainsi améliorer le pronostic des patients victimes d’un arrêt cardiaque.
La remise officielle de ce soutien s’est déroulée le 12 septembre 2022 en présence du Docteur Déborah Jaeger et du représentant des ADPS Lorraine Johann HUPEL.