L’hépatite A
En France, on recense, en moyenne, 1 200 infections au virus de l’hépatite A (1) chaque année.
Présent dans les matières fécales, ce dernier se transmet au contact des eaux ou des aliments contaminés. Bien que cette hépatite disparaisse au bout de quelque temps – elle ne devient donc pas chronique –, elle peut être très fatigante et entraîner, dans certains cas, de graves complications. Il est toutefois possible de s’en prémunir par une bonne hygiène et par un vaccin.
L’hépatite B
En France, près de 136 000 personnes seraient touchées de manière chronique par cette hépatite (1), qui se transmet par le biais de rapports sexuels non protégés ou par le sang. Lors de l’infection, il arrive que les sujets présentent les symptômes d’une inflammation aiguë du foie : jaunisse, urines foncées, selles décolorées. S’il n’existe pas de traitement contre l’hépatite B aiguë, des antiviraux peuvent être administrés lorsque l’infection devient chronique. Par ailleurs, face à l’hépatite B, un vaccin existe.
L’hépatite C
Tout comme l’hépatite B, l’hépatite C se transmet par le sang, généralement lors de l’injection de drogue avec une seringue contaminée. En revanche, la transmission par voie sexuelle est plus rare. Dans 80 % des cas, l’hépatite C évolue en infection chronique. Elle est majoritairement asymptomatique, mais lorsqu’ils surviennent, les symptômes sont ceux des autres hépatites virales : fatigue, nausées, urines foncées, jaunisse. En France, le nombre de porteurs chroniques est estimé à 193 000 (2). Mais avec les traitements les plus récents (des antiviraux d’action directe), 99 % des patients guérissent en 8 à 16 semaines, indique l’Inserm.
L’hépatite D
Le virus de l’hépatite D a besoin de celui de l’hépatite B pour se répliquer. Il frappe donc les personnes déjà atteintes par l’hépatite B ou se contracte simultanément avec celle-ci. Comme pour l’hépatite B, les modes de transmission sont les rapports sexuels non protégés et le sang. S’il n’existe pas de vaccin spécifique à l’hépatite D, celui pour l’hépatite B permet cependant de s’en protéger.
L’hépatite E
En France, 200 à 300 personnes contractent chaque année le virus de l’hépatite E (3). Tout comme l’hépatite A, elle se transmet par les eaux et les aliments souillés. De la même manière, elle n’évolue pas en hépatite chronique (ou très rarement chez des personnes immunodéprimées) et disparaît spontanément. L’hépatite E ne bénéficie d’aucun traitement ni vaccin.
(1) Source : Santé Publique France
(2) Source : Inserm
(3) Source : Ministère de la Santé et de la prévention
Hépatite A | Hépatite B | Hépatite C | |
Transmission | Aliments ou boissons souillés | Voies sexuelles, sang contaminé, mère à enfant. | Sang contaminé, toxicomanie. |
Incubation | 15 à 45 jours | 45 à 180 jours | 45 à 80 jours |
Symptômes | Nausée, vomissements, fièvre, inflammation du foie, jaunisse. Guérison à 100 % | Nausée, vomissements, fièvre, inflammation du foie, jaunisse. Guérison à 90% Risque : évolution en cancer | Fatigue, vomissements, fièvre, douleurs abdominales. Guérison à 20-30 %. Risque : cirrhose ou cancer |
Traitement | Le virus disparaît de lui-même sans traitement. Un vaccin existe | Traitement médical. Un vaccin existe | 70 à 80% des malades développent des hépatites chroniques. Pas de vaccin |
L’importance du dépistage
Transmissibles par voie sexuelle ou par le sang, les hépatites B et C sont les plus courantes et peuvent évoluer à un stade chronique, risquant alors d’entraîner une cirrhose ou une fibrose du foie, voire un cancer du foie.
En cas de conduite à risque, il est important de se faire dépister pour être pris en charge le plus vite possible en cas d’infection et réduire les risques de transmission.
Le dépistage se fait par une simple prise de sang, sur prescription médicale.