Si le cancer colorectal est le troisième cancer le plus fréquent chez l’homme, après ceux de la prostate et du poumon, il se soigne très bien dès lors qu’il est détecté à un stade peu avancé. Une saine hygiène de vie diminue également très fortement ses risques de survenue. Si le cancer colorectal est le troisième cancer le plus fréquent chez l’homme, après ceux de la prostate et du poumon, il se soigne très bien dès lors qu’il est détecté à un stade peu avancé. Une saine hygiène de vie diminue également très fortement ses risques de survenue.
Une mortalité en baisse constante depuis 1980
Le cancer du côlon est une maladie des cellules qui tapissent l’intérieur du côlon ou du rectum. Il se développe dans la majorité des cas à partir de lésions bénignes, les polypes, qui en grossissant se transforment en cancer. L’observance d’une saine hygiène de vie (lire l’entretien avec le docteur Véronique Guérin-Meyer, oncologue digestif) réduit considérablement les risques de développer un cancer de ce type, qui se déclare après 50 ans dans plus de 90 % des cas. Près de 45 000 nouveaux cas de cancer colorectal sont diagnostiqués chaque année en France. Une personne sur 30, hommes et femmes à parts presque égales (53 % contre 47 %), est touchée par ce cancer au cours de sa vie. Du fait, principalement, de sa fréquence importante, le cancer colorectal occupe la seconde place en termes de mortalité, derrière le cancer du poumon. Toutefois, la mortalité diminue régulièrement depuis 1980.
Dépistage conseillé dès la cinquantaine
L’accès au dépistage et à la résection des lésions précancéreuses explique en partie cette baisse. Le programme de dépistage organisé du cancer colorectal, généralisé depuis 2009, s’adresse aux femmes et aux hommes de 50 à 74 ans sans histoires familiales ni antécédents personnels de cancer colorectal. Il consiste en un test immunologique de recherche de sang occulte dans les selles, suivi d’une coloscopie en cas de positivité du test. Tous sexes confondus, on estime qu’environ 1 cancer colorectal sur 5 est diagnostiqué à un stade local limité. Le traitement est alors moins lourd et donne de meilleurs résultats. L’ablation des gros polypes permet de réduire le risque de cancer colorectal.
Les signes d’alerte
Un certain nombre de signes doivent inciter à consulter : la présence de sang rouge ou noir dans les selles, des crampes ou douleurs abdominales persistantes et d’apparition récente, des troubles du transit persistants (diarrhée, constipation inhabituelle ou alternance de ces états), un besoin pressant et continuel d’aller à la selle, une sensation d’évacuation incomplète, un amaigrissement inexpliqué, une perte d’appétit ou une fatigue anormale. Toutefois, ces symptômes généraux étant fréquents dans nombre de maladies bénignes, ils ne doivent pas inquiéter outre mesure. Le facteur héréditaire ne représente quant à lui que 5 % des cas. Mais les patients dont un ou plusieurs parents au premier degré ont été atteints d’un cancer colorectal doivent être vigilants.
La chirurgie, principal traitement
La chirurgie reste le traitement de base du cancer colorectal. L’intervention consiste à retirer le segment du côlon comprenant la tumeur avant de suturer les deux extrémités restantes. Elle se pratique désormais souvent sous cœlioscopie. La tumeur et l’ensemble des éléments retirés pendant l’opération font l’objet d’un examen anatomopathologique, qui permet d’évaluer l’étendue de la maladie et de décider si la chirurgie doit être complétée ou non par une chimiothérapie, afin de réduire le risque de récidive. Les thérapies dites « ciblées », basées sur l’utilisation de molécules s’attaquant plus spécifiquement aux cellules cancéreuses, sont de plus en plus souvent utilisées en association avec de la chimiothérapie, dont elles atténuent les effets secondaires, dans des cas de cancer colorectal avancé.
L’ADPS se mobilise
Chaque année, l’ADPS se mobilise contre le cancer colorectal dans le cadre de Mars Bleu, qui est au cancer colorectal ce qu’Octobre Rose est au cancer du sein : un mois de sensibilisation à la prévention et au dépistage. En mars dernier, l’ADPS a soutenu (ou organisé directement) une quarantaine de manifestations aux côtés des Comité départementaux de la Ligue contre le cancer : conférences, séances de marche nordique, campagnes de presse, cinéma, théâtre, etc. Rendez-vous en mars 2019 pour de nouvelles actions !