Les aliments ultratransformés augmentent les risques de cancer
Barres chocolatées, boissons sucrées, plats surgelés et autre préparations prêtes à consommer sont à éviter autant que faire se peut. Ces aliments dits « ultra-transformés » contiennent des additifs alimentaires, des conservateurs, des quantités élevées de lipides saturés, sucres et sels ajoutés. Selon une étude publiée dans la revue British Medical Journal, accroître leur consommation de 10 % augmenterait le risque de troubles cardiométaboliques, d’obésité, d’hypertension, et élèverait de 12 % le risque global de développer une tumeur. Or, ils représentent entre 25 et 50 % de notre alimentation totale selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses).
Sucre raffiné et sel avec modération
Le sucre raffiné est présent notamment dans les sodas, gâteaux et autres produits laitiers sucrés. Il accroît le risque de diabète, l’obésité, l’hypertension, les maladies cardio-vasculaires, le vieillissement des tissus de l’organisme et favoriserait le développement de certains cancers : côlon, estomac, pancréas, utérus et sein. En attaquant la flore bactérienne de l’intestin, il affaiblit nos défenses immunitaires. Il faut lui préférer les céréales complètes riches en glucides complexes, les fruits secs, qui recèlent de minéraux et de vitamines, et le miel. Le sel, quant à lui, augmente la pression artérielle. En France, selon l’Anses, sa consommation est de 25 % trop importante. L’essentiel des apports vient des charcuteries, fromages, pizzas et des plats tout préparés.
Les circuits courts se développent
On appelle « circuits courts » les modes de vente directe ou à un seul intermédiaire. Un exploitant sur cinq y a aujourd’hui recours. Proposés à des prix attractifs, les produits sont frais, locaux, et le plus souvent respectueux de l’environnement. Une autre initiative intéressante est celle des « campagnes à la ville » : fruits et légumes poussent sur les toits, et de plus en plus de citadins produisent leurs propres fruits et légumes. L’Institut national de la recherche agronomique (Inra) étudie actuellement les risques encourus par la consommation de produits cultivés dans des zones polluées. Les premiers résultats semblent indiquer que le risque est faible.
Les produits bio bénéfiques pour la santé
Selon l’ONG Générations Futures, près des 3/4 des fruits et 4 % des légumes non bio seraient contaminés par les pesticides. Raisin, agrumes, fraises, cerises, céleri, herbes fraîches, endives et laitues sont les plus touchés. Laver l’aliment ne retire qu’un tiers des pesticides ; l’éplucher en enlève plus de la moitié mais prive l’aliment d’une partie de ses vitamines. Il faut donc essayer de se tourner vers les produits bio, dénués de pesticides. Une méta-analyse conduite par l’université de Newcastle atteste que la concentration d’antioxydants dans les produits bio est supérieure de 19 à 68 % pour certains polyphénols et flavonoïdes. Des études épidémiologiques ont démontré leur rôle dans la réduction des risques de maladies cardiovasculaires, neurodégénératives et de certains cancers. Enfin, les teneurs en nitrates, nitrites et résidus de pesticides sont inférieures en agriculture biologique.
Retrouvez les conseils de Magda Santos, diététicienne-nutritionniste à Paris.
Magda Santos, diététicienne-nutritionniste
Si vous cultivez vos propres fruits et légumes en ville, racontez-nous votre démarche.
Avec yuka, yapuka !
Téléchargeable dans l’App Store et dans Google Play, l’application Yuka permet de scanner les étiquettes des produits alimentaires et d’obtenir une information sur l’impact du produit sur la santé. Lorsque le produit scanné présente un impact négatif, l’application recommande un produit équivalent de meilleure qualité.
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