Le principe du vaccin : entraîner le corps à se défendre
La vaccination protège contre le développement de certaines maladies infectieuses dues à des microbes (bactéries ou virus). Le principe consiste à injecter dans l’organisme un microbe tué ou atténué, ou une toxine rendue inactive (anatoxine), qui n’entraînent pas la maladie.
Notre système immunitaire, en revanche, reconnaît la substance comme si elle était active et fabrique des anticorps pour l’éliminer. Si le microbe ou la bactérie se présente par la suite, le corps va produire les anticorps nécessaires et empêcher la survenue de la maladie.
Les adjuvants contenus dans les vaccins – phosphate de calcium, émulsion huile dans l’eau, aluminium… – servent entre autres à « signaler le danger » au système immunitaire et améliorent considérablement le pouvoir protecteur des vaccins.
Des vaccins issus du génie génétique
En 1796, un médecin anglais, Edward Jenner, inocule à un jeune enfant du virus de la vaccine – la « petite vérole des vaches » – dont les pustules contiennent un liquide qui immunise ces animaux contre la variole, et valide ainsi le pouvoir protecteur de cette vaccine sur l’homme.
En 1885, Louis Pasteur, scientifique français, expérimente avec succès sur un garçon qui vient d’être mordu par un chien le vaccin contre la rage. Le vaccin contre la grippe apparaît, lui, en 1937.
Dans les années 1980, deux vaccins contre des infections graves dues à des bactéries responsables de méningites fatales ou invalidantes voient le jour. Mais une nouvelle ère s’est ouverte dès 1976 avec la mise au point du premier vaccin préparé à partir de l’antigène d’un virus, celui de l’hépatite B.
Ces technologies du génie génétique permettent aujourd’hui de combattre, au cœur du gène, les causes des maladies.
Depuis 2006, il existe ainsi un vaccin contre le cancer du col de l’utérus, et l’étude d’un vaccin contre le VIH, basée sur cette approche, est en cours.
Une lutte permanente
Aujourd’hui, les vaccins contre les six maladies courantes de l’enfance (diphtérie, tétanos néonatal, coqueluche, rougeole, tuberculose et poliomyélite) sont administrés à 80 % des enfants du monde.
La variole a été éradiquée à la fin des années soixante-dix. La poliomyélite a disparu d’Europe de l’Ouest et du continent américain. Mais les maladies infectieuses font encore 13 millions de morts chaque année, et certaines d’entre elles, comme la tuberculose, sont en recrudescence.
Par ailleurs, la résistance des micro-organismes aux médicaments et l’apparition de nouveaux virus, telle la Covid-19, qu’il faut « décrypter » avant de pouvoir imaginer un vaccin – un travail de longue haleine –, augmentent la difficulté de la lutte contre les maladies infectieuses. Le combat n’est pas près de se terminer, malgré les immenses progrès de la médecine en la matière.
Soyez à jour de vos vaccins !
Pour effectuer les vaccins et rappels qui vous protègeront, vous et votre famille, consultez votre médecin traitant. Lui seul est à même, d’après le calendrier vaccinal fixé par le ministère de la santé, de vous indiquer, en fonction de votre situation, quelles sont les vaccins obligatoires et ceux qui sont fortement conseillés, à l’image du vaccin contre la grippe à partir de 60-65 ans.