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L’ergothérapie pour favoriser l’autonomie

À l’occasion de la Journée mondiale de l’ergothérapie, qui a eu lieu le 27 octobre dernier, Blandine Jabet, ergothérapeute à Provins, nous détaille les contours et les objectifs d’un métier encore méconnu mais indispensable au bien-être quotidien de millions de personnes en France.
Blandine Jabet, ergothérapeute

Qu’est-ce que l’ergothérapie ?

Le terme vient du grec “ergon ”, qui signifie “activité”, et qui a également donné le mot “ergonomie”. L’ergothérapie, aussi qualifiée de “thérapie occupationnelle”, est la discipline paramédicale qui se consacre à l’accompagnement de toute personne confrontée à des “empêchements”, des “difficultés à accomplir” telle ou telle activité essentielle du quotidien, qu’elle soit domestique, professionnelle, sociale ou de loisirs. L’objectif de l’ergothérapie est de lui permettre d’acquérir ou de retrouver la plus grande autonomie de vie possible.

Pouvez-vous nous donner quelques exemples ?

Ils sont très nombreux ! L’ergothérapeute intervient dans des situations comme les handicaps moteurs, la réadaptation post-AVC ou en cas d’hémiplégie, la perte de l’usage d’une main, d’un bras, d’une jambe, la prise en compte de troubles musculosquelettiques liés au travail, et bien entendu les difficultés liées au vieillissement.
Il va, par exemple, chercher à réduire la dépendance d’une personne âgée qui est limitée dans ses mouvements en conseillant l’aménagement de sa cuisine ou de sa salle de bain, la mise en place de placards de rangements à une certaine hauteur si elle ne peut plus se baisser, l’utilisation d’outils adaptés, comme un monte-escalier, si elle ne peut plus monter de marches. Il va repenser son espace de vie, voire préconiser si nécessaire le recours à des intervenants extérieurs.
Notre mission est de toujours trouver la solution la plus adaptée aux incapacités rencontrées par la personne, qu’il s’agisse de rééducation, de stratégie de contournement permettant de “faire les choses autrement”, d’aides technique ou humaines.

Cette pluralité de missions nécessite-t-elle de se spécialiser dans un type de handicap en particulier ?

C’est souvent le cas. Pour ma part, je me consacre principalement à l’accompagnement des jeunes enfants hyperactifs et/ou atteints de troubles dys, affectant les capacités de lecture, d’écriture, de calcul, de coordination motrice.
Dans un premier temps, j’observe les comportements de l’enfant, ses difficultés. Puis, ensemble, nous allons essayer non pas de “faire comme les autres” mais de trouver les voies propres, individualisées, permettant d’arriver à un résultat probant.
Autrement dit, faciliter l’activité dans la sphère des possibilités de l’enfant. En écriture, il pourra s’agir de changer la prise en main du stylo ou la position sur la chaise, de mettre en place des exercices comme écrire les yeux fermés.
La coordination avec les parents, les enseignants et les médecins est primordiale. Et si les progrès sont trop limités, l’ergothérapeute conseillera l’utilisation d’une tablette ou d’outils numériques.

Comment l’ergothérapie est-elle prise en charge dans notre système de soins ?

Les séances peuvent être prises en charge dans les cas d’une hospitalisation à domicile (HAD), d’une affection longue durée (ALD) ou si elles sont dispensées dans des établissements conventionnés (hôpitaux, CMPP, SESSAD, EHPAD).
La Sécurité sociale ne rembourse pas les consultations en libéral, mais les mutuelles proposent souvent des accompagnements.
Enfin, une demande de financement peut être faite auprès de la MDPH (Maison départementale des personnes handicapées).

Quelles sont les qualités dont doit faire preuve un ergothérapeute ?

Empathie, patience, qualité d’écoute, créativité pour adapter les interventions à chaque situation, et capacité à travailler avec les autres professionnels de santé.
Il est important également de se tenir informé des dernières avancées de notre discipline, qui évolue très vite. Cela rend notre profession passionnante à exercer !

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