Où en est la recherche en matière de traitements anti-arthrosiques ?
F. B. : Aucun médicament anti-arthrosique capable de protéger le cartilage n’est actuellement disponible. Mais la recherche dans ce domaine est très active et devrait permettre de développer des médicaments spécifiques dans les années à venir. Plusieurs molécules anti-douleurs et molécules destinées à stimuler la production de cartilage sont en cours d’évaluation. La recherche nationale dans ce domaine est active grâce au réseau ROAD-Fondation Arthritis regroupant toutes les équipes de recherche françaises travaillant dans le domaine.
Quand la pose d’une prothèse de la hanche ou du genou est-elle indiquée ?
F. B. : Quand les douleurs et raideurs engendrés par l’arthrose dégradent fortement la qualité de vie au quotidien malgré l’ensemble de la prise en charge médicale (médicamenteuse et non médicamenteuse), quand une radiographie, en complément, vient objectiver le degré d’usure de l’articulation, et quand le patient a plus de 60 ans. En-deçà, la pose peut nécessiter un arbitrage.
Pourquoi ce seuil ?
F. B. : Au-delà de 60 ans, la durée de vie d’une prothèse est de 15-20 ans environ. Mais une prothèse posée à 50 ans s’usera plus vite, notamment du fait du niveau d’activité plus élevé en moyenne du patient. Ce qui entraîne pour lui la pose d’une seconde prothèse vers 60-65 ans, voire une troisième si l’on prend en compte son espérance de vie de 25-30 ans et une seconde prothèse qui peut ne durer que 10 ou 12 ans. C’est un réel choix de vie.