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Perturbateurs endocriniens

Soyons vigilants ! Présents dans nos aliments, nos produits cosmétiques et nos emballages, les perturbateurs endocriniens sont suspectés d’être à l’origine de nombreuses maladies. Mais de quoi s’agit-il réellement. Explications.

Une trentaine de perturbateurs endocriniens retrouvés dans les cheveux d’enfants

En avril dernier, le magazine 60 millions de consommateurs publiait les résultats d’une étude sur les perturbateurs endocriniens (PE). Après analyse d’échantillons de cheveux d’enfants et d’adolescents, il ressortait que 100 % d’entre eux concentraient une trentaine de perturbateurs endocriniens. Une situation alarmante, aux yeux des auteurs.

Des agents chimiques toxiques

Les perturbateurs endocriniens n’ont en effet rien d’anodin. Ce sont des agents chimiques, d’origine naturelle ou artificielle, capables d’interférer dans notre système hormonal, lequel régule la croissance, la puberté, la faim, la libido ou encore le rythme cardiaque. Notre système endocrinien, qui regroupe les organes secrétant des hormones (thyroïde, ovaires, testicules, hypophyse, etc.), est ici visé. Mais jusqu’à quel point ? Cette question continue à faire débat.

Un lien possible avec de nombreuses maladies

On sait que la période d’exposition aux perturbateurs endocriniens peut jouer davantage que le niveau d’exposition : les femmes enceintes et les jeunes enfants seraient ainsi les plus vulnérables. Il arrive aussi qu’un perturbateur endocrinien soit plus néfaste à faible dose qu’à haute dose lorsque l’exposition est répétée. Enfin, la présence dans l’environnement de multiples substances, même minimes, aurait un « effet cocktail » ravageur.
D’après de nombreuses études, les perturbateurs endocriniens pourraient donc être reliés à un grand nombre de maladies : cancers (sein, prostate, testicule), infertilité, malformations congénitales, obésité, diabète, voire diminution du quotient intellectuel. La descendance d’une personne ayant subi une perturbation endocrinienne serait aussi exposée à un risque sanitaire.

Plus d’un millier de produits concernés

D’où viennent alors ces substances, soupçonnées d’être si nocives pour les humains et les animaux ? « Ces composés peuvent être présents dans des produits manufacturés ou des aliments d’origine végétale ou animale, note l’Inserm. Ils sont pour la plupart issus de l’industrie agrochimique (pesticides, plastiques, pharmacie) et de leurs rejets. » On les trouve dans des hormones naturelles ou de synthèse (œstrogènes, testostérone, progestérone, etc.), et dans « plus d’un millier de produits, de nature chimique variée », poursuit l’Inserm : le bisphénol A et les phtalates dans les plastiques ; les parabènes dans les cosmétiques ; les organochlorés dans les phytosanitaires ; l’étain dans les solvants…

L’absence de critères européens d’identification

Face aux risques sanitaires que pourraient représenter les perturbateurs endocriniens, les pouvoirs publics se mobilisent. En France, le bisphénol A est interdit depuis 2015 dans les contenants alimentaires. Mais dans le reste de l’Union européenne, il continue, à l’exception des biberons, à être autorisé, faute d’accord sur les critères d’identification d’un perturbateur endocrinien.

Perturbateurs endocriniens : un impact sur le développement du cerveau

Des chercheurs du CNRS soulignent l’impact des perturbateurs endocriniens sur le développement du cerveau. Ils ont exposé des embryons de grenouilles à une quinzaine de substances chimiques qui ont fini par affecter le fonctionnement des hormones thyroïdiennes. Ces effets pourraient s’appliquer au développement du fœtus humain, et entraîner une baisse du quotient intellectuel. En effet, les hormones secrétées par la thyroïde jouent un rôle capital sur les synapses, qui font la jonction entre les neurones, ou sur l’hippocampe, qui participe au processus de mémorisation.

Quels réflexes pour se protéger des perturbateurs endocriniens ?

• Privilégiez les produits de beauté naturels aux cosmétiques industriels, dont 40 % contiennent au moins un perturbateur endocrinien (74 % des vernis à ongles, 71 % des fonds de teint, 51 % des produits de maquillage pour les yeux, 43 % des démaquillants), selon une étude Notéo Institut de 2013.

• Faites réchauffer vos aliments au micro-ondes dans des assiettes plutôt que dans leur emballage d’origine, car la chaleur fait migrer dans les produits le bisphénol ou les phtalates.

• Lavez à l’eau chaude les vêtements neufs et les jouets en tissu, qui peuvent contenir des résidus chimiques.

• Nettoyez votre intérieur avec du vinaigre blanc, du bicarbonate de soude ou du savon de Marseille plutôt qu’avec des produits ménagers.

• Consommez des produits bio pour limiter le risque d’exposition aux résidus de pesticides.


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