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Attention à la polymédication !

En France, 20 % des plus de 65 ans consommeraient régulièrement au moins sept médicaments. Si cette polymédication est souvent nécessaire, elle n’en comporte pas moins des risques d’effets indésirables ou d’interactions médicamenteuses.

Une polymédication fréquente chez les plus de 65 ans

Âgé de 80 ans, un patient souffrant de multiples maladies chroniques se rend dans sa pharmacie. Ses médecins lui ont prescrit trois antidiabétiques, trois antihypertenseurs, un traitement hypocholestérolémiant, un traitement en cas d’hypertrophie de la prostate et un traitement de la constipation. Problème, la plupart de ces prescriptions ne sont pas sans risque, car efficaces et puissantes. Loin d’être isolé, ce cas de figure se révèle fréquent, notamment chez les personnes âgées de plus de 65 ans, nombreuses à souffrir de plusieurs pathologies et à consulter différents spécialistes. Selon une récente enquête réalisée par OpenHealth Company à la demande de Santéclair, en partenariat avec France Assos Santé et 60 millions de consommateurs, 20 % d’entre elles seraient polymédiquées, ce qui signifie qu’elles consommeraient régulièrement sept médicaments ou plus (voir encadré).

Effets indésirables et interactions médicamenteuses

Définie par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la polymédication consiste en l’« administration de nombreux médicaments de façon simultanée ou par l’administration d’un nombre excessif de médicaments ». Si elle est justifiée en raison de la multitude des pathologies à traiter, elle peut aussi se révéler inappropriée. Dans tous les cas, la polymédication comporte un risque d’effets indésirables ou d’interactions médicamenteuses pour le patient. Ainsi, la combinaison de plusieurs hypertenseurs, dans le traitement de l’hypertension, peut provoquer des chutes par baisse de tension. Tout aussi risqués, les traitements de longue durée par psychotropes sont susceptibles de causer des troubles de l’équilibre, des chutes, des accidents de la route, sans oublier l’addiction.

7 500 décès par an chez les plus de 65 ans

Selon l’Assurance maladie, ces accidents iatrogéniques, c’est-à-dire causés par un traitement médical, étaient en 2013 à l’origine de près de 144 000 hospitalisations et de 1,4 million de journées d’hospitalisation chez les plus de 65 ans. Surtout, ils seraient à l’origine de 7 500 décès par an dans cette même tranche d’âge ! Dans ces conditions, la polymédication apparaît plus que jamais comme un enjeu majeur de santé publique. Mais comment faire pour rendre efficiente la prescription ? Dans son étude, Santéclair insiste sur le rôle central du médecin traitant dans la coordination des prescriptions, ce qui implique que ses confrères spécialistes lui adressent systématiquement leur compte-rendu de consultation. L’étude préconise aussi que les ordonnances soient révisées à l’issue d’une consultation dédiée plutôt que renouvelées à l’identique.

Retrouvez l’interview de Pascal Clerc, médecin généraliste en maison de santé pluriprofessionnelle aux Mureaux.
L’interview de Pascal Clerc
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14,4 médicaments en trois mois

L’étude commandée par Santéclair à OpenHealth Company a été réalisée auprès d’une cohorte d’environ 155 000 personnes de plus de 65 ans ayant été identifiées comme polymédiquées. Sur trois mois, ces personnes prennent en moyenne 14,4 médicaments différents (prescrits et automédication) pour 2,6 médecins prescripteurs. S’il apparaît que plus d’un médicament sur dix présente un service médical rendu faible, les associations médicamenteuses à risque concernent la quasi-totalité des patients : 89 % d’entre eux sont ainsi confrontés à au moins trois situations à risque.


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